All Men : comprendre le sens derrière le slogan féministe
Cet article explore le slogan « All Men » et le cheminement qui m’a permis de comprendre son sens. Longtemps mal interprété, je partage ici ma réflexion.
Ce billet n’a pas pour but de lancer un débat, mais de partager un cheminement de pensée qui m’a pris du temps. Pendant longtemps, je me suis positionné sans vraiment réfléchir. Et, évidemment, j’ai eu tort.
La première fois que j’ai vu « All Men » sur des pancartes, je me suis dit que c’était contre-productif. Tous les hommes ne sont pas des agresseurs, et beaucoup ne sont pas coupables de violences physiques, verbales ou systémiques envers les femmes. Je me suis senti mis à l’écart, presque accusé, alors que je lutte depuis toujours contre le sexisme et toutes formes de discriminations. J’ai même pensé que ce slogan pouvait décourager certains hommes de s’engager.
Puis j’ai lu, j’ai écouté, et j’ai compris. J’ai compris que cette expression n’est pas une attaque personnelle. C’est un constat : dans l’immense majorité des cas, ce sont les hommes qui frappent, harcèlent, violentent. Répondre « Not all men » revient à détourner le regard de cette réalité quotidienne vécue par tant de femmes : insultes dans la rue, peur de rentrer seules, remarques, gestes, regards intrusifs.
Oui, tous les hommes ne sont pas agresseurs. Mais en tant qu’hommes, nous bénéficions d’un système inégal. Même sans le vouloir, nous en tirons des avantages. Reconnaître cela, c’est reconnaître une responsabilité collective.
Je suis un homme, avec mes privilèges. J’essaie de faire ma part, mais je sais que cela ne suffira pas face à une société profondément sexiste et marquée par des inégalités structurelles. C’est encore un travail de longue haleine.
Pour aller plus loin, je recommande de consulter les ressources de ONU Femmes, qui expliquent de manière claire les enjeux des violences sexistes et sexuelles.
Conclusion
Alors oui, « All Men ». Cette phrase choque, interpelle, dérange parfois. Mais elle ouvre surtout un espace pour réfléchir à nos privilèges et à nos responsabilités. En tant qu’hommes, nous avons un rôle essentiel à jouer dans la lutte contre le sexisme. Reconnaître cela, ce n’est pas se sentir accusé : c’est choisir d’agir.