Introduction
Travailler dans la prévention, la réduction des risques et l’accompagnement des victimes de violences sexistes et sexuelles m’a mis face à des situations que peu pourraient imaginer. Des personnes m’ont menacé avec des couteaux, attendu à la sortie d’événements, renversé un stand, insulté, diffamé, calomnié. Quand je parle aujourd’hui des « haters » en ligne, j’ai appris à relativiser. Ces attaques numériques, aussi désagréables soient-elles, n’atteignent jamais le poids de ce qui a été vécu sur le terrain.
Réaction selon le contexte
La réaction dépend du contexte. Quand des allié·e·s, censé·e·s être des tiers de confiance, accusent uniquement parce que je suis un homme, la blessure devient profonde. Un engagement total, des années d’expérience, des situations extrêmes rendent ces accusations diffamatoires. C’est difficile à digérer, mais j’ai appris à passer le cap.
En revanche, quand la haine vient d’un groupe de néo-nazi·e·s ou d’extrémistes qui ont été dénoncé·e·s, là, c’est presque de la fierté. Leur masse, leur aveuglement collectif, leur répétition deviennent la preuve que le travail accompli a touché une cible pertinente. Leur bêtise, répétée en groupe, devient presque pathétique, et cela suffit à légitimer l’action menée.
Les allié·e·s et la déception
Les premiers devraient être des allié·e·s. En réalité, iels vivent souvent dans une réalité parallèle, liée à des traumatismes, au manque d’information ou à l’endoctrinement. Iels adoptent parfois un raisonnement discriminatoire : « les hommes ne peuvent pas lutter contre les violences sexistes et sexuelles parce qu’ils sont le problème ». Longtemps, j’ai essayé de dialoguer, d’expliquer, de convaincre. Rien n’a suffi. La recherche de reconnaissance a été abandonnée. La confiance dans ce milieu a été rompue. Cette lucidité a été un déclencheur : concentrer l’énergie là où elle a un vrai impact.
Le constat reste amer : des structures censées protéger et sensibiliser se révèlent parfois toxiques et aveugles, entre business, entre-soi et mépris.
Un danger psychologique et médiatique
Le danger le plus subtil n’est pas physique, mais psychologique et médiatique : la réécriture de l’histoire. Les haters de la fachosphère inversent les rôles : l’agresseur devient la victime, le dénonciateur devient le censeur. Leur objectif reste simple : convaincre celleux qui tombent dessus sans contexte.
Cette mécanique repose sur la répétition, le vocabulaire codé et la solidarité de groupe. Les mensonges se répètent jusqu’à devenir un récit perçu comme « réel » par certain·e·s. C’est terrifiant, parce que même des proches peuvent être atteint·e·s. Une ancienne connaissance m’a écrit : « Olivier, j’ai lu des choses atroces sur toi, ça m’a fait du mal ». La réalité de l’engagement, de la légitimité, de l’honnêteté se trouve mise en doute à cause de leur manipulation.
Lecture des commentaires et riposte
La lecture des commentaires des haters se fait avec prudence. Il s’agit d’en tirer des enseignements et parfois de rire de la bêtise observée. Il m’arrive aussi de répondre, avec humour et provocation. Ce n’est jamais pour convaincre, mais pour déstabiliser. Ces réponses font sortir les auteur·rice·s de leurs routines, les poussent à commettre des erreurs supplémentaires et parfois à s’embrouiller dans leur propre logique.
Cette stratégie n’est pas anodine : elle permet de reprendre le contrôle du récit et de montrer qu’il n’y a pas de posture de victime passive. Il s’agit de transformer une énergie négative en outil de vigilance et de défense.
Coupure avec l’extrême droite
Tout contact direct avec l’extrême droite est coupé : messages, appels, rencontres physiques. Ne sont conservées que les preuves essentielles : menaces de mort, diffamation grave. Le reste disparaît.
Les dossiers constitués se concentrent uniquement sur le public et le factuel : captures d’écran de profils, commentaires, contenus partagés. L’objectif n’est pas de diffamer, mais de documenter les incohérences, les contradictions et la haine qui circulent
Conclusion
Toutes ces expériences m’ont façonné. La passion, le besoin de transmission et le refus de céder face aux agresseur·se·s et aux idéologies haineuses demeurent. Les menaces, la diffamation et les attaques ne constituent plus des obstacles : elles deviennent un carburant qui me pousse à travailler de manière plus stratégique et sécurisée.
Je ne fais pas ce travail pour la reconnaissance ou pour plaire. Il s’agit d’un choix : laisser la place aux agresseur·se·s, aux idéologies haineuses et aux mensonges reviendrait à abandonner un espace choisi pour protéger autrui. Et je ne céderai jamais.
Chaque attaque, chaque diffamation, chaque mensonge répété constitue une preuve de l’utilité du travail mené et rappelle, constamment, que l’action sur le terrain reste la seule manière de créer un impact réel.
Ma collection perso de Pokémons
Je ne partage pas d’accusations diffamatoires lourdes provenant de personnes précises, étant donné qu’une plainte globale a été déposée et qu’une enquête est toujours en cours. Je montre uniquement mes plus grand·e·s admirateur·rice·s de la fachosphère. Toutes ces captures ont été réalisées sans trucage et proviennent de profils publics, elles ne sont donc en aucun cas privées et ne proviennent pas non plus de conversations sur messageries. Je n’ai aucune honte à les partager et j’en ajouterai de temps en temps, quand l’occasion ou l’amusement le permettra.
C’est un florilège, et je vous invite à consulter ces profils pour constater la nature des contenus partagés et les connexions qu’iels entretiennent. Ces éléments confirment la pertinence de mon travail ou, comme iels le démontrent eux-mêmes, leur appartenance au néo-nazisme le plus pur et décontracté.
Et ça c’est le mois dernier, uniquement.
Black Metal Francophone
↵Cette page est un webzine dédié au Black Metal francophone, couvrant le Québec, la Suisse, la Belgique, le Luxembourg et la France. Elle diffuse des contenus néo-nazis, discours de haine et appels à la révolte pour un Black Metal pur, appréciés et partagés par de nombreuses personnes connues. Page suivi par : Simøn Røusshell, Maxime Des Touches, Black Metal Wallonia, Aurélien Quéré et autre sombres fachos.
Nepenthes Lacrymal
↵Ce compte n’apprécie pas que les contacts liés à Antiq Records, Peste Noire et autres acteurs de la scène NSBM française soient mis en lumière. Le contenu est aimé et partagé par plusieurs personnes influentes de cette mouvance. Et il a évidemment des copains de qualité comme : Léon Guiselin, Daniel Yeang, Vincent Renaut, François Colas, Frédéric Gervais, Quentin Peyrouse, Thomas Hennequin, William Wendling…
Gnomon Vigie
↵Ce compte crée un blog relayé par la communauté néo-nazie. Le contenu est apprécié par plusieurs individus de cette mouvance : Aliénation, Didier Le Bail, Audrey Sylvain, Jeremie Bennard, Werna Wolf, Maeror…

↵Mouvement néo-nazi belge destiné aux enfants (voir pour les adultes).

↵Mouvement néo-nazi belge destiné aux adultes. Identitaires, pros-Poutine, catholiques intégristes.

↵Audrey Sylvain, photographiée avec Ludovic Faure (Famine) de Peste Noire, effectue un salut nazi. Voir lien

↵Jeremie Bennard, responsable de Vecteur Magazine, est cité dans l’article sur les Acteurs de l’Ombre, confirmant son appartenance à la fachosphère.

↵La personne est contrariée après qu’un avis ait été exprimé sur son festival préféré. Le commentaire signalait un faible nombre de femmes à l’affiche, deux fois moins que l’année précédente.

↵Un individu exprime son raisonnement : dénoncer le NSBM provoque des accusations de censure et des insinuations sur sa propre position. Le contenu partagé par cette personne inclut des articles soutenant cette mouvance, suggérant un souci de virilité, selon l’auteur. Fun fact : Il est ami avec Gwenc’hlann An Teñval de Formoraich, groupe néo-nazi breton.

↵Ce petit relent de ratonnade, d’expédition punitive qui s’ignore. Le monsieur a des amis magnifiques : Sakrifiss de Transylvanie, Naïwyn Azgaal, Erroiak Udazken, Rico Dejesus, Spellbound, et une quantité raisonnable de petits nazillons.
A suivre…






