Jeux paralympiques de Paris 2024

par Olivier Jung

C’était prévisible, puisque cela se produit tous les quatre ans : les Jeux paralympiques ne bénéficient pas du même intérêt que les Jeux olympiques. On nous a pourtant répété que ces jeux seraient un modèle d’inclusion, et pourtant, la presse, les médias, les politiques, le public, s’en moquent assez largement. C’est scandaleux, triste et révoltant, mais encore une fois, peu étonnant.

La cérémonie d’ouverture des Jeux paralympiques de Paris, qui a eu lieu hier soir, a été en grande majorité ignorée sur les réseaux sociaux, ou alors qualifiée de « glauque », « dérangeante ». On en est là. Le validisme a le vent en poupe, et il faut absolument le combattre. Pour ma part, j’ai été fier de pouvoir expliquer à mes enfants de 6 ans pourquoi une personne aveugle ou une autre sans jambes pouvait participer à une compétition internationale, et qu’il fallait les encourager non pas plus que leurs pairs valides, mais de la même manière.

Nous vivons une période de régression sociale dangereuse, où des partis politiques annoncent des grèves le jour d’une fête qui célèbre l’accessibilité, où des personnes dénuées d’empathie se moquent d’autres en situation de handicap.

J’ai peur de ce monde, j’ai peur de cette France. Il est plus que jamais temps d’agir, par la prévention, par l’éducation populaire, par la lutte contre les discriminations et la désinformation.

Regardez les compétitions paralympiques, en famille, entre ami·e·s, inspirez-vous du courage et du talent de ces personnes qui ne se laissent pas freiner par leur handicap, qui ont choisi de transformer cette épreuve en force. Elles ne se laissent plus arrêter par la peur ou le regard des autres. Un exemple d’humanité.

J’en profite pour remercier toutes les personnes qui, chaque jour, travaillent à améliorer les conditions de vie et d’accès des personnes en situation de handicap, qu’il soit physique, mental, visible ou invisible, et toutes celles et ceux qui éduquent, expliquent, vulgarisent.

Enfin, j’ai une pensée pour ma maman.