
Lettre ouverte à Balance ta Scène
Entre deux interventions sur le terrain, j’essuie les gouttes de pluie sur mes lunettes et je prends mon clavier pour vous expliquer ce qui s’est passé durant le mois qui s’achève. J’en profiterai pour clarifier certains points et ouvrir une réflexion sur ma place dans le milieu de la prévention, en tant qu’homme. Attention, c’est très long et probablement hautement ennuyeux.
L’attaque
Au début du mois de mai, je suis tombé par surprise sur un sujet posté sur la plateforme Threads par le collectif Balance Ta Scène. Bien que dangereux, l’algorithme META est assez performant, il me l’a projeté en plein écran. J’aurais pu largement passer à côté puisque aucun tag ni notification ne m’ont été attribués. Passons.
Je connais Balance Ta Scène depuis août 2023, l’année où j’ai travaillé bénévolement pour le Motocultor. Il est important pour moi de raconter toute cette époque, car elle est charnière dans mon engagement d’aujourd’hui.
Je n’ai signé aucun engagement de confidentialité avec cet événement, je me permets donc d’en parler, chose que je ne fais jamais car depuis je ne travaille qu’avec des gens responsables à qui je fais signer un contrat de confidentialité.
Toute l’histoire
Janvier 2023, je commence ma collaboration avec le Kreiz Y Fest, un festival naissant dans mon village. À cette époque, je suis toujours freelance en communication, marketing et image de marque, mon travail depuis 25 ans. Je propose mes services bénévolement et me voilà embarqué dans une des plus belles aventures professionnelles de toute ma carrière.
J’y ai rencontré des personnes en or, et d’autres qui m’ont ouvert les yeux sur le milieu du spectacle que je ne connaissais pas ou très peu, bien que j’ai assisté à des concerts depuis mon plus tendre âge. Le Kreiz Y Fest se déroule bien, je vis un rêve, je parle à des centaines de personnes, je suis sollicité de toute part, j’en suis fier, mon boulot est récompensé, quoi qu’on en dise, l’amour-propre c’est important.
Le Motocultor
Yann Le Baraillec, directeur du Motocultor alors en plein déménagement de Saint-Nolff à Carhaix-Plouguer, nous contacte, moi et le directeur du Kreiz Y Fest, Gaël Duro. Il souhaite nous rencontrer en vue d’un partenariat. Je vous passe les salamalecs et autres ronds de jambe sans intérêt qui s’ensuivent, mais en gros on sympathise et on convient d’afficher des affiches de son événement, on l’aiguille sur des prestataires du coin et basta.
Comme je ne suis pas né de la dernière pluie, j’essaie d’entrer au Motocultor comme bénévole et pourquoi pas me voir confier la communication. Baraillec n’est pas réticent et on se rapproche, on va boire des coups, avec son équipe, on parle de ce que je pourrais apporter et on convient que l’accueil festivalier serait une belle idée. Je lui propose avec mon esprit marketing une autre approche, faire une conciergerie, je lui écris un plan d’attaque, il valide.
Le festival arrive, on y est, je suis comme un gosse, j’arrive sur les lieux, je suis bien accueilli par tout le monde, et puis j’arrive devant l’emplacement où je vais passer les 4 jours d’exploitation à recevoir les festivaliers, les informer, les guider, récolter leurs objets trouvés, ça paraît naze comme taf mais c’est au contraire une expérience sociologique extrêmement enrichissante. Bref. C’est une tente de mariage de 3 mètres sur 3, qui n’a visiblement pas servi depuis les années 90 et sent terriblement le moisi, à même le sol, vide.
J’avais évidemment fait une commande de matériel de base : table, chaises, et autres petites choses, de mon côté j’avais investi dans quelques accessoires. C’est le début du cauchemar.
S’ensuivra un enchaînement hallucinant d’amateurisme, d’irresponsabilité, de dénis de la part de l’organisation qui à toutes mes prochaines requêtes refuseront, ne répondront rien, m’engueuleront ou autre motif de refus, basé sur de l’incompétence crasse.
J’ai passé 2 jours à chercher sur tout le site de quoi faire un stand à l’arrache, des bouts de planche, des portes pour en faire des tables, des tréteaux cassés, des bouts de ficelle, finalement j’arrive à en faire quelque chose et entre-temps personne ne viendra m’aider. Au passage, ce n’est qu’au matin du 3ème jour que je serai badgé, auparavant j’aurais pu poser des bombes, saboter du matériel, voler des choses, ça n’avait pas l’air de poser de problème, la sécurité était inexistante.
Le festival ouvre au public et là c’est une sorte de soulagement, je me connais, quand le show commence je me transforme en machine et je reste professionnel sans montrer quoi que ce soit de négatif aux personnes à qui je vais m’adresser. Par respect. Malheureusement, et en même temps c’était prévisible, les festivaliers bien que ultra majoritairement inoffensifs, une partie trop importante d’entre eux sont extrêmement problématiques, Je serai abordé par des néo-nazis arborant des tatouages et sigles nazis, les Totenkopf, des t-shirts Burzum, Peste Noire, et autres groupes sympathiques, des hommes déguisés en soldats coloniaux ou carrément en SS, et ce n’est que la partie émergée de l’iceberg.
Je commence à faire remonter l’info, aucune réaction. Au contraire, je me fais engueuler parce que je ne distribue pas assez activement le journal local le Poher et les prospectus que l’office du tourisme est venu déposer sans même me parler. En attendant, on me demande des running orders et je n’en ai pas. Fascinant.
Les heures passent et mon premier bénévole arrive, ivre. C’est aussi à ce moment qu’un groupe de pickpockets commence à semer la panique sur le site et vole par dizaines des téléphones portables dans la foule d’un concert, de mémoire c’était lors d’Angelus Apatrida, un vrai carnage. Je me retrouve très vite submergé par des personnes qui se sont fait voler et qui veulent qu’on leur rende, comme si j’étais gendarme ou l’inspecteur Gadget.
Puis une seconde vague de personnes qui me rapportent des coques de téléphone et des cartes SIM, je fais une remontée à la sécurité, aucune réaction. Le deuxième jour, le groupe de voleurs revient et attaque en début de soirée, toujours aucune réaction à part me remonter les bretelles car j’avais posté la veille sur la page Facebook du festival qu’un pickpocket sévissait et qu’il fallait être réactif, je m’en prends aussi à un Youtubeur qui prône la sécurité et la camaraderie du festival, j’en prends plein la gueule depuis 24 heures et lui il dit que tout va bien, on s’embrouille (il m’en veut toujours).
Le troisième jour restera gravé dans mes tripes à jamais, j’ai été malgré moi le témoin, le réceptacle de victimes de discrimination et de violence, elles sont venues successivement me dire que des néo-nazis les avaient insultées, touchées, harcelées, je fais remonter, aucune réaction. Je n’ai pas le temps d’aller voir mes voisins de la prévention, qui ne sont pas éclairés et qui donc ont moins de fréquentation que moi, je suis une lampe qui attire les moustiques, j’ai un spot de centrale nucléaire à 3 mètres au-dessus de ma tente en carton.
La nuit tombe et je vois passer une gamine de 14 ans au grand maximum, un pichet de bière à la main, plein, frais, visiblement totalement hors de ses godasses, elle titube, je ne peux rien faire, je suis accaparé par un mec qui vient chercher son portable perdu, il est espagnol, me parle dans sa langue, je ne comprends rien, il s’énerve, il fait la taille d’un bus et veut me casser la gueule, j’appelle la sécu avec la voix, ben ouais on ne m’a pas filé de talkie, donc ça prend du temps, le type aurait eu un couteau, je serais mort, il commence à monter sur la table, pour m’attraper, deux agents arrivent, le stoppent, le prennent à l’écart, et plutôt que de le foutre dehors, ils le relâchent, je ne me sens pas en sécurité, j’entre en mode survie, j’ai 72h d’astreinte d’affilée, entrecoupées de très courtes nuits de 3 ou 4h qui ne servent à rien tant le stress est intense, mais les gens ont besoin de moi, je ne peux pas lâcher, il y a trop d’insécurité sur ce festival, c’est la jungle.
J’apprends que durant le set de Birds In Row, des gars ont scandé des propos homophobes à leur encontre et balancé des chaussures, verres et autres accessoires sur un morceau dédié à la communauté LGBT, c’est insupportable. On a presque fini la journée, depuis le début je n’ai eu que deux bénévoles, notre ami ivre et une femme qui s’est tirée dès qu’un concert lui a plu, je ne l’ai jamais revue.
Tout le monde est devant Little Big et The Exploited, c’est plus calme, il pleut, puis une voix fébrile me demande une paire de ciseaux… Dans ma tête, je suis libre dans 1h, ce n’est pas le moment de me provoquer en me réclamant un objet pointu… j’ignore et reste de dos. La voix me repose la question et ajoute un « tu vas m’aider ou merde ?« , je sens de la détresse alors je ravale mes à priori et m’approche de cette personne. Je lui demande pourquoi elle a besoin d’un tel objet. Elle répond qu’elle souhaite que je coupe son bracelet car elle veut fuir ce festival et ne plus y revenir. Je lui demande pourquoi ? Elle m’explique alors que durant tout le festival elle a été maltraitée, frappée, harcelée par des racistes en tout genre, traitée de « singe » ou « bamboula« , que lorsqu’elle a tenté un pogo elle s’est trouvée encerclée par des néo-nazis qui ont joué avec elle ont fini par la projeter violemment sur la crash barrière. Elle s’est plainte à la sécurité, personne ne l’a aidée.
Je tente de la rassurer en lui expliquant que je la crois, que oui c’est une victime et qu’elle doit porter plainte contre X. On discute une bonne demi-heure, j’arrive à la faire sourire, je coupe son bracelet, elle part dans la nuit et je n’ai eu des nouvelles d’elle que 1 an plus tard, par le plus grand hasard, mais ça je le garde pour moi. Ce moment a été un électrochoc, un coup de massue, le coup de grâce. Je ferme boutique, range le stand et je m’en vais.
Je croise la prévention, leur explique ce qui vient d’arriver, elle me confirme que le festival est irresponsable, qu’elles ont eu des cas graves et que l’organisation ne coopère pas, ne communique pas et ne leur a pas fourni les moyens dont elles avaient besoin. Je croise également la chargée des partenariats, mon contact des débuts, lui explique que son festival est dangereux, puis je pars dans ma voiture et m’effondre en larmes.
J’y retourne le lendemain matin, j’y tiens car je veux démonter mon stand, ce n’est pas aux bénévoles de le faire à ma place, je veux laisser l’endroit propre, mais je n’ouvrirai pas le stand, c’est hors de question. Avant de partir, je souhaite parler au patron, monsieur Yann Le Baraillec, je dois attendre 18h pour avoir la gloire de lui parler. J’ai insisté pour faire ça en public, dans l’espace VIP. Je veux des témoins. Lui voulait le confort de son bureau, j’ai refusé. Il minimise tout ce que je lui dis, il fait semblant de ne pas comprendre, ne s’excuse pas de m’avoir laissé sans matériel ni bénévole et jette la faute sur d’autres.
Voilà mon expérience au Motocultor 2023, et je n’écris ici que les choses dont je me souviens aujourd’hui ou que j’ai vues et vécues moi-même. Je vous épargne les heures d’histoires d’agressions, de dysfonctionnements, d’aberrations ou de violations de sécurité qu’on m’a racontées. Je connais ces personnes, elles se feraient un plaisir de m’attaquer. Tout ce que je dis, je l’ai vécu, et je le jurerais devant un tribunal si nécessaire. Encore aujourd’hui, certaines personnes ne me croient pas, d’autres me demandent de me calmer quand je parle du Motocultor, d’autres encore le défendent parce qu’elles y ont à y gagner : de l’argent, de la notoriété, une image, de la futilité. Soutenir ce festival, c’est en être complice, c’est fermer les yeux sur des faits graves, c’est accepter que les festivals deviennent des parcs d’attractions où tout est permis. Mais je ne me fais pas d’illusions : ce festival a de beaux jours devant lui. Au vu des 14 signatures de la Charte que je propose, je me doute bien que l’éthique, tout le monde s’en cogne allègrement.
Évidemment, cela ne s’est pas arrêté là, j’ai par la suite été banni par l’organisation, puis accusé d’avoir soufflé à l’oreille de journalistes de Mediapart des histoires croustillantes, ce que je n’ai évidemment jamais fait. J’ai fait un burnout, j’ai tout arrêté, je me suis mis en pause, ma vie s’est grippée et j’ai eu beaucoup de difficultés à repartir, c’est à ce moment-là que faire de la prévention est devenu une perspective d’avenir pour moi, fini la communication ou autre activité sans intérêt, je voulais faire de l’éthique, du responsable, essayer à mon petit niveau de changer les choses, ne plus vivre ce que j’avais vécu.
[Edit 28/05/25] Depuis la publication de ce témoignage, j’ai reçu plusieurs messages de personnes ayant différents niveaux d’engagement au Motocultor, parfois depuis plus de 10 ans. Elles m’ont apporté leur soutien et partagé leur propre histoire, confirmant que je ne suis ni un cas isolé, ni un affabulateur. Merci pour vos messages, ils m’ont fait le plus grand bien. [Fin de l’Edit]
Mon Engagement Actuel
Aujourd’hui, et après bientôt 2 ans à plein temps sur le terrain, je suis arrivé là où je voulais être, j’entrevois l’avenir comme je l’avais imaginé, bien que fragile, je commence à avoir une certaine autonomie financière pour mon activité associative, je n’ai à ce jour jamais touché le moindre centime de quelque subvention ou aide de l’État. J’ai la chance d’avoir acquis la confiance de certaines personnes et structures qui me font des dons, j’ai pu commencer à construire quelque chose, différent, avec une approche propre à moi-même.
Le Collectif Balance Ta Scène
Et c’est à ce moment que le collectif Balance Ta Scène débarque avec son féminisme de PMU, son esprit de vengeance aveugle se jette sur moi pour des raisons tellement faibles que je vais passer quelques lignes alambiquées à démonter une à une. Premièrement, elles m’ont attaqué sur mes collaborations avec la Fédération des Musiques Métalliques, le Kreiz Y Fest et le Motocultor. Dans l’ordre :
- La FMM est un organisme qui fait du lobbying pour plus de représentation de la scène metal dans les médias, elle propose de l’aide aux artistes, aux labels et propose des outils pour se professionnaliser, dans un esprit de partage et d’éthique, de nombreuses associations de prévention ou caritatives travaillent main dans la main avec eux, c’est grave docteur ?
- Ensuite, le Kreiz Y Fest, l’année où j’ai travaillé pour ce festival, tout s’est bien passé, tout a été fait dans les règles de l’art, tout était clean et safe, c’est grave docteur ?
- Le Motocultor, oui, c’est grave docteur, j’en ai fait le récit plus haut, et le plus drôle c’est que Balance Ta Scène a été l’un des premiers témoins de mon vécu à l’instant T, elle était aux petits oignons avec moi, ce que j’ai apprécié d’ailleurs et m’a donné envie de continuer le dialogue avec elle, donc oui le Motocultor, j’y ai travaillé mais docteur, vous saviez ce que j’y ai vécu.
Les Allégations et Mes Réponses
Ensuite, elles m’ont attaqué sur le fait que l’objet de mon association ne mentionnait pas explicitement le mot formation, sauf que les statuts si, et sachez chères inquisitrices zélées, qu’il n’y a aucune obligation à être publié au Journal Officiel (JOAFE), c’est facultatif… Ensuite, le plus drôle étant le sous-entendu qui insinue que je propose des formations pour l’argent et les subventions. Mes formations sont gratuites et je n’ai jamais touché de subvention, je n’en demande pas d’ailleurs. Enfin, et c’est le pompon, je n’aurais pas de numéro NDA (numéro qui vous donne un agrément pour faire des formations). Sachez chères enquêtrices du dimanche que ce numéro n’a rien d’obligatoire pour moi, car mes formations sont non certifiantes, durent 2h à 3h maximum et sont gratuites. Je n’en tire pas de profit.
Et oui, j’ai animé une table ronde avec le service culture PACA de France Travail et j’en suis très fier, les participants étaient très contents de ce moment partagé. Elles reviennent ensuite sur le Kreiz Y Fest, et particulièrement sur l’édition 2025 qui programme le problématique No One Is Innocent. Si on les lit au premier degré, j’en serais presque le programmateur, sauf que je n’ai travaillé que sur l’édition 2023, et uniquement sur l’aspect communication et prévention, après plus rien, même pas bénévole aux latrines, rien, que dalle, merci.
Puis on met en cause les Vieilles Charrues, c’est ridicule, j’y ai été bénévole, j’ai bossé comme un âne, et j’ai un profond respect pour ce festival, vous devriez y prendre des notes d’ailleurs, vous sauriez ce que c’est la prévention en milieu festif, c’est une amie à moi qui a imaginé tout le protocole et c’est l’un des meilleurs d’Europe, et ce n’est pas moi qui le dis. [Edit 28/05/25] En 2025, le festival m’a contacté pour devenir salarié et prendre une responsabilité sur le stand Safe Zone durant l’exploitation, en renfort du dispositif qui avait été exemplaire lors de l’édition 2024. Sachez qu’après votre publication mensongère, j’ai perdu ce poste qui m’était promis. J’avais même commencé à travailler sur le projet, et j’y étais déjà pleinement investi. Cette décision m’a profondément affecté et a presque réussi à me faire arrêter mon activité. À l’heure où je modifie ce texte, je suis encore sommé par une personne responsable du festival de retirer toute mention du nom « Vieilles Charrues » de mon site internet, de peur qu’il soit associé au « diable » que serait Eclipshead. Pourtant, après une période de colère, j’avais tenté un retour au calme. Mais non : loin de me soutenir, ils donnent raison aux rumeurs. Je ne souhaite plus jamais collaborer avec ce festival, ni de près, ni de loin. Leur réaction est minable, et surtout lâche. Vous avez gagné. Vous leur avez fait peur. [Fin de l’Edit]
Puis ma collaboration avec le festival Tyrant. Je suis sous confidentialité avec la salle qui coordonne l’événement, je ne réagirai pas en détails à cette attaque, tout ce que je peux dire c’est oui des groupes problématiques y sont programmés, la présence d’Antiq Records dans le market est problématique, mais j’ai dénoncé tout cela, et je ne travaillerai plus avec l’association Nao Noise pour ces raisons, et je ne m’en cacherai jamais, il suffisait de demander.
D’ailleurs, la prévention doit-elle refuser d’être présente sur un festival qui programme des groupes problématiques ? Ne sommes-nous pas là aussi pour alerter les personnes sur place, et d’ailleurs pourquoi punir les festivalier·es en ne leur garantissant pas nos services ? Il n’y a pas de complaisance, et sachez au passage que la plupart du temps nos engagements pour nos prestations se font avant la révélation de la programmation. Encore une preuve du manque de connaissance de ce collectif.
Dernier point, je ne suis ni en infraction ni hors du cadre légal, relisez les phrases précédentes. Vous imaginez bien que j’ai consulté un juriste avant de lancer mes formations, vous pensez bien que mon engagement dans la prévention passe aussi par le fait de faire chaque chose et chaque action dans le plus grand respect de l’éthique et de la légalité. Je sais bien que pour vous les hommes ne sont que des animaux, mais j’ai tout de même un cerveau. Quant à l’attaque sur le 5D, c’est probablement la plus minable, parce que dans le dictionnaire, les mots que j’utilise sont tous des synonymes des mots d’origine, c’est un peu fait exprès au passage, ah, les dogmes… Quant à vos camarades de collectifs de prévention, je vois bien de qui vous parlez, sachez que je suis contacté de mon côté par les organisateurs de festivals qui n’en peuvent plus de travailler avec elles parce qu’elles font mal leur travail, qu’elles sont hors de prix, que leurs protocoles sont rigides au point d’être inapplicables, qu’elles organisent des manifs durant les festivals, qu’elles confondent militantisme et prévention.
J’ai aussi lu que je volais les idées de Consentis sur le slogan « Il n’y a que la musique qui me touche« , alors premièrement il n’y a aucun copyright sur cette phrase, deuxièmement je n’en tire aucun profit, troisièmement, figurez-vous que c’est à l’origine un clin d’œil et un hommage et enfin, vous allez rire, mais la photo que vous présentez pour prouver vos allégations, tirée du compte Instagram d’Eclipshead, a été likée par Consentis, voilà. D’ailleurs, on peut échanger nos screens et jouer au sept familles si vous le souhaitez. Vous dites m’avoir laissé le bénéfice du doute, mais pour qui vous prenez-vous ? Vous n’êtes personne.
Qui vous permet de juger une personne sans la connaître, sans l’avoir abordée pour discuter, confronter vos idées, débattre ? Vous renseigner sur mon activité entre le fromage et le dessert n’est pas une manière sérieuse d’alerter les gens. On peut croire que vous agissez de la sorte dans l’ensemble de vos écrits : sans fond, sans vérification, avec des a priori, du jugement hâtif, et parfois une certaine malveillance. Vos appels à témoins ressemblent à des appels au lynchage. Cibler un batteur dans un groupe de metal, dans le Pas-de-Calais, revient à coller une cible sur le dos de tous les batteurs du département, alors que vous ne cherchez qu’un seul individu. D’ailleurs, qui vous donne le droit de faire ce genre d’appels à la délation ? Ce sont des méthodes dignes de la Gestapo ou du KGB — à vous de choisir votre préférence, bien que le rouge semble vous aller si bien. J’ai travaillé dur pour en arriver là où j’en suis aujourd’hui. Je me suis formé auprès des meilleurs. J’ai écrit des centaines de pages comme base de réflexion sur ce que je pouvais apporter à la prévention. Vous vous permettez de me juger. Mais vous, qu’avez-vous fait pour faire bouger les choses, à part juger, critiquer, et clouer au pilori ? Rien. Et le fait que vous ayez été convié à participer à la commission sur les VHSS dans la culture à l’Assemblée nationale montre à quel point celle-ci semble déconnectée du terrain. Vous n’y êtes pas. Vous vous cachez derrière votre anonymat, sous prétexte de vous protéger — ce que je peux comprendre — mais quand on tire sur tout ce qui bouge, il n’est pas étonnant que ça finisse par se retourner contre vous.
Le pire dans tout cela, c’est que vous ne lirez probablement pas ce message. Et même si vous le lisez, à aucun moment vous n’aurez sans doute cette étincelle, cette voix intérieure, qui vous poussera à un minimum de remise en question. Vous êtes dangereux, et vous le savez. Votre seul pouvoir, c’est celui de nuire. Alors continuez, faites-vous plaisir. Moi, je n’ai pas peur.
Conclusion
Pour celles et ceux qui ont été assez dingues de lire jusqu’ici, déjà bravo, promis si vous passez sur nos stands vous aurez une sucette et un pin’s. Ensuite, j’avais demandé un droit de réponse qui est un droit fondamental et légal, Balance Ta Scène n’a pas répondu. Aussi, les poursuites judiciaires sont abandonnées car pas assez de preuves directes, j’attendrai de me faire poignarder. J’en resterai à ce texte parce que je n’ai ni le temps ni l’envie de me bouffer la santé avec des idées d’extrémistes qui se prennent pour la justice divine parce qu’elles ne supportent pas de voir un homme faire de la prévention au point de le persécuter et d’envoyer des personnes manipulables m’attaquer, m’appeler, me diffamer. J’ai déjà perdu très très gros dans cette histoire, je souhaite passer à autre chose, et j’ai beaucoup de travail. Alors si maintenant quelqu’un a quelque chose à me reprocher, vous seriez très aimables de venir m’en parler d’abord en privé, faire ça avec respect et avec la simple idée que vous pourriez avoir tort. Ma porte reste grande ouverte.



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